L’art (subtil) du ressenti du corps
La pratique de proprioception a pour but la prise de conscience progressive et de plus en plus fine des sensations corporelles. Elle est une reconnaissance de la réalité telle qu’elle est sans déformation, une exploration accessible à tout un chacun, ne nécessitant aucune connaissance préalable. Elle se révèle être un outil puissant dans tout processus de guérison.
En tant que danseuse, j’ai eu la chance de rencontrer un professeur de danse classique qui avait compris la physique du corps humain et qui avait saisi comment en faire un bon usage. Il s’agissait d’une compréhension empirique et non uniquement intellectuelle du fonctionnement du corps et de ses mystères. Cet enseignement me permit non seulement d’améliorer mes performances mais également de traverser les blessures, douleurs ou autres blocages survenus au cours de ma carrière avec clarté et conscience. Clarté car je voyais concrètement comment dénouer ces tensions et conscience car chacun de ces obstacles devenaient un moteur de recherche et d’exploration infini vers une plus grande ouverture, une détente plus profonde.
Je découvrais alors que cet art du ressenti du corps avait un nom, celui de proprioception !
Aujourd’hui, ces années d’étude et de pratique m’aident, au quotidien, à déjouer avec lucidité le piège que sont les réflexes, habitudes, conditionnements et croyances ancrés qui entravent la fluidité de nos mouvements, déséquilibrent la circulation naturelle de l’énergie, ou nous blessent accidentellement.
J’observe, en partageant et transmettant ce savoir-faire depuis plus de dix ans maintenant, que la proprioception se révèle être un outil puissant dans le processus de guérison – processus qui demande du temps et de l’engagement, mais qui permet un accès direct à notre condition intime et à ses possibilités infinies.
Stéphanie Boll
Une séance
Expérimenter le mouvement
– à travers des exercices spécifiques (étirement, équilibre, assouplissement, coordination, détente, élasticité, etc.)
– à travers des gestes du quotidien (marcher, se lever, s’asseoir, se coucher, etc.)
Et sentir comment ça résiste, s’il y a douleur, s’il y a empêchement.
Expérimenter l’arrêt
– à travers l’écoute des rythmes et sensations internes (battements du cœur, respiration)
– à travers l’observation objective de la circulation de l’énergie
Et sentir comment ça respire, comment ça circule, si ça chauffe, si ça fourmille.
Petit à petit, l’expérience proprioceptive permet de mettre en lumière nos habitudes, réflexes et schémas corporels ancrés. Elle aide à déconstruire ces représentations figées auxquelles s’identifie le mental, libérant ainsi l’énergie et la laissant s’exprimer dans son mouvement naturel.
La proprioception
DU POINT DE VUE SCIENTIFIQUE
La proprioception (formé de proprio-, tiré du latin proprius « propre » et de [ré]ception) désigne la perception, consciente ou non, de son propre corps, sans avoir recours à la vision.
Elle fonctionne grâce à près de trente millions de récepteurs sensoriels, appelés propriocepteurs, présents dans les muscles, les articulations, les ligaments, les tendons, la peau, et les fascias. Ils adressent des signaux qui transitent par les nerfs sensitifs vers la moelle épinière, puis vers le cervelet et le cerveau, les renseignant sur la tonicité des muscles et la position exacte des différentes parties du corps. Ces centres nerveux réagissent en contractant ou relâchant certains muscles afin de réguler le tonus postural et réaliser les mouvements désirés. Les propriocepteurs font donc partie des mécanismes de contrôle de l’exécution du mouvement, de la régulation de l’équilibre du corps et de sa localisation dans l’espace.
Muscles, tendons, articulations, ligaments, peau, et fascias possèdent une innervation sensitive propre qui réagit non pas à une excitation venant de l’extérieur mais à une excitation provenant de l’organe lui-même. C’est donc une sensibilité très profonde du corps à lui-même.
Les représentations mentales du corps, et du corps en action, s’acquièrent avec l’âge et s’affinent avec la répétition de gestes et d’expériences très diverses.
Ce schéma corporel est constamment mis à jour en fonction de nos expériences et des changements que subit notre corps: nouvelle pratique sportive, prise de poids, blessure, vieillissement, etc. Si une partie du corps est immobilisée à la suite d’une blessure, il perd de sa finesse et une rééducation est nécessaire pour le restaurer et éviter une blessure ultérieure. Sous l’effet de l’entraînement, il peut être amené à des sommets comme chez les danseurs professionnels, les musiciens, ou les sportifs de haut niveau.
Le corps humain est en transformation permanente,
dans un mouvement ininterrompu.
Infos
TARIF
CHF 100.00
séance individuelle de 1 heure
Localisation
1950 Sion VS
vieille ville
CONTACT
Stéphanie Boll
+41 79 909 85 52
stephanie[at]stephanieboll.ch
En fonction de votre contrat d’assurance maladie, vous pouvez bénéficier d’une aide subsidiaire annuelle pour la participation à cette pratique.
Bio
Stéphanie Boll débute la danse classique à l’âge de 4 ans. Inspirée par l’aspect plus ludique des engins – ballon, cerceau, ruban, massues – elle s’oriente très vite vers la gymnastique rythmique et sportive (GRS). A 9 ans, elle est admise à Macolin, au sein de l’équipe nationale. Elle est sacrée championne suisse à plusieurs reprises et se produit dans de multiples compétitions internationales.
En 1999, après l’obtention de sa maturité en langues modernes, elle poursuit sa formation en danse classique (méthode Vaganova) et contemporaine avec Nathalie Zufferey-Pellegrini (médaille d’or du Conservatoire de Paris) et se dirige vers une carrière professionnelle.
Depuis plus de 25 ans maintenant, elle interprète, crée et produit de nombreux spectacles en Suisse et à l’étranger. Elle s’associe au pianiste-compositeur Alain Roche et fonde en 2012 la compagnie permanente Boll & Roche. Cette rencontre l’amène à voir la vie comme un terrain de jeu. Ils créent ensemble PIANO VERTICAL en 2013, L’INSOLENCE DU PRINTEMPS en 2014, OBSESSION en 2015, PIANO.AMP et EINSTEIN en 2016, DIE STRASSE en 2017, CHANTIER en 2019, LE PUITS en 2021 et LES P’TITS CHIENS en 2022.
Parallèlement à ses activités artistiques, Stéphanie explore, étudie, éprouve cet Art du ressenti du corps (proprioception) à travers une pratique quotidienne, nourrie de rencontres inspirantes et passionnantes. Cet espace d’expérimentation lui permet d’appréhender le monde et d’en découvrir ses multiples dimensions.
Elle partage et transmet aujourd’hui cette expérience à celles et ceux qui le désirent.
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